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On peut tout à fait enfreindre le code de la route pour laisser passer un véhicule prioritaire mais savez-vous faire la différence entre un véhicule de secours à victime et une ambulance ? Vous pourriez bien être victime d’une croyance populaire. Faisons une rapide analyse sur les bons usages.
Vous l’avez certainement tous appris dans le code de la route, on parle ici de véhicules prioritaires. Avant d’aller plus avant, je dois vous rappeler que la priorité absolue est codifiée dans les textes. En effet, ce n’est pas le type de véhicules qui est prioritaire mais le code sonore et visuel .
Dans le cas d’un véhicule de secours, il doit émettre un signal lumineux de couleur bleu et un signal sonore deux tons. De manière générale, les enfants adorent chanter ce fameux « pin-pon ». Quand vous entendez ou voyez ces signaux, il est de votre devoir de citoyen de lui ouvrir la route par n’importe quel moyen. Donc oui, vous pouvez griller le feu rouge pour lui ouvrir l’intersection.
Une ambulance n’est pas un véhicule de secours mais un véhicule de transport médicalisé. C’est déjà une différence mais comme pour tout usage de la voie publique, il y a un code. Même si l’ambulance émet également un signal lumineux de couleur bleu, son signal sonore caractéristique est composé de trois tons. Je vous le chante ça fait : pin-pon-pin, pin-pon-pin, etc.
Le code de la route vous précise que vous avez le droit de lui faciliter le passage. Par contre, vous ne pouvez enfreindre les règles pour lui faire gagner du temps. La courtoisie n’a rien a voir avec la priorité et malheureusement pour vous, beaucoup d’ambulanciers en abusent.
C’est une valeur morale pour commencer. On pourrait dire ceci : c’est une question de vie ou de mort. Les occupants d’un véhicule de secours officiel ont le devoir de vous porter secours dans les plus brefs délais. C’est la raison pour laquelle il est de votre devoir à vous de ne pas entraver le leur.
Il n’est pas question d’une couleur ou d’un type de véhicule mais de son signal. Il est tout à fait possible qu’une ambulance privée soit utilisée pour porter secours par le service qui l’a missionné. À ce titre seulement, il aura le droit d’utiliser son signal deux tons pour effectuer sa mission. Cependant, un véhicule de pompier ou de police qui n’émet pas ces deux signaux est un véhicule comme les autres. Il doit respecter le code de la route.
En tant que citoyen de la république française, vous avez accepté de respecter les lois de cette république. C’est la raison pour laquelle, dès l’instant où vous obtenez le permis de conduire, vous vous engagez tacitement à ne pas enfreindre le code de la route.
On parle de ce livre de 1600 pages de lois et de décrets que personne, même pas moi ne peut connaître par cœur. Cependant, il est très facile d’en comprendre les mécanismes pour peu qu’on s’y intéresse. C’est ça un citoyen français, mesdames et messieurs.
Pour simplifier, dites-vous que « pin-pon, c’est bon », j’ai le droit d’enfreindre le code pour laisser passer. « pin-pon-pin, c’est pas bien », je n’ai pas le droit d’enfreindre le code pour laisser passer.
Quand c’est une question de vie ou de mort, vous serez fier de peut-être avoir sauvé une vie. Quand c’est juste du transport de personnes, ça ne coûte rien de respecter la sécurité de ceux qui sont transportés. Un ambulancier n’est pas médecin, c’est un chauffeur, comme vous. S’il est en retard ou qu’il ne veut pas attendre, ce n’est pas de votre faute. Gageons qu’il existe bien plus d’un seul ambulancier qui tient compte de sa mission avant lui-même.
Qu’ils soient pompiers, gendarmes, policers, urgences médicales ou techniques, rien ne nous autorise à les empêcher de sauver des vies. Je dirai même plus : Nous sommes français et notre devoir c’est aussi de protéger les autres, qu’ils portent un képi ou pas. C’est tellement plus simple comme ça. Celui qui vous dira non moi je fais ce que je veux ne mérite ni votre respect, ni votre courtoisie.
